Le mécénat de compétences au service du développement professionnel

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Le mécénat de compétences au service du développement professionnel

il y a 5 mois
L’obsolescence des compétences techniques s’accélère, faisant du développement des compétences des salariés une préoccupation majeure en entreprise. Certaines études estiment qu’une compétence acquise perd aujourd’hui 50% de sa valeur en 5 ans, contre 30 ans dans les années 80. Un casse-tête pour les entreprises, qui misent de plus en plus sur les compétences humaines, considérées plus résilientes. Près de 90% des employeurs estiment désormais que ces soft skills sont tout autant voire plus importantes que les compétences techniques.
 
Mais acquérir et développer les compétences humaines (ou « savoir-être ») recherchées par les entreprises nécessite de revoir les formats d’apprentissage, quitte à bousculer le sacro-saint 70-20-10. Encore rarement mis en place sous l’impulsion des départements RH, le mécénat de compétences offre pourtant une réponse idéale à ces nouveaux enjeux.
 

Entreprises et associations ne diffèrent en effet pas que par leur forme juridique et leur objet social. Il existe un fossé entre ces deux mondes, en termes de culture, de ressources et par conséquent de façon de travailler. Cette différence constitue une véritable richesse pour des salariés qui y sont exposés à travers le mécénat de compétences, et pour leur employeur.

1. Adaptabilité

La différence principale entre entreprises et associations tient malheureusement aux moyens, humains et financiers, dont elles disposent. A besoins et enjeux de développement équivalents, les associations doivent opérer avec des ressources et financières et humaines considérablement plus contraintes qu’en entreprise. Un contexte qui force l’adaptabilité des salariés en mécénat de compétences et requiert de leur part de faire preuve d’esprit critique et d’une capacité à sortir des sentiers battus pour résoudre des problèmes dans ce nouvel environnement.

2. Responsabilisation

Quel que soit le cadre de son intervention, le salarié en mécénat sera reçu avec des attentes élevées sur ses compétences et sa capacité à les mettre au service de l’association sans délai, et avec bien moins d’encadrement qu’en entreprise. Le mécénat de compétences s’avère dès lors particulièrement responsabilisant, et pousse les salariés à développer leur autonomie.
D’autant plus que le mécénat de compétences oblige mutuellement l’entreprise et l’association. Le salarié impliqué engage l’image et la responsabilité de son entreprise et se doit de respecter les objectifs fixés contractuellement - contrairement au bénévolat sur le temps le travail. De quoi rassurer les managers les plus rigides qui assimileraient à tort une immersion en association à une promenade de santé !

3. Communication interpersonnelle

L’adéquation parfaite est rare entre un besoin exprimé par une association, la faisabilité pratique, et les compétences et disponibilités d’un salarié donné. Toutes les parties doivent l’intégrer et s’entendre sur ce qu’il est possible de réaliser. Une mission réussie en association exige ainsi du salarié impliqué une capacité à écouter et comprendre les enjeux de ses interlocuteurs pour pouvoir s’accorder avec eux et leur proposer des objectifs pertinents.
L’impact d’un mécénat de compétences doit également perdurer après son terme. Ce qui permet là-encore au salarié impliqué de développer sa capacité à communiquer et transmettre son expertise avec pédagogie.

4. Humilité

Les différences culturelles avec l’entreprise varient d’une association à l’autre, mais le risque de « clash » existe bel et bien. Rien de pire pour un salarié en mécénat de compétences que d’adopter auprès de l’association l’accueillant une posture providentielle arrogante. Le don étant au cœur du modèle associatif, et les besoins et modes de fonctionnement de ces dernières étant parfois radicalement différent, le mécénat de compétences requiert de l’humilité et un savoir-être également précieux en entreprise.

5. Ouverture sociale

Qu’il s’agisse d’inclusion, d’humanitaire, d’écologie ou de culture, les causes défendues par les associations ne peuvent que susciter l’empathie. Par l’énergie qu’elles mettent à servir leurs bénéficiaires, ces organisations trop peu reconnues forcent le respect. Elles rappellent en outre l’urgence d’intégrer les externalités sociales et environnementales dans toutes les réflexions et prises de décisions business. En renforçant ainsi la conscience sociale des salariés impliqués et leur sens des responsabilités, le mécénat de compétences contribue durablement à une culture d'entreprise positive et impactante.


Le mécénat de compétences offre donc un environnement idéal au développement des savoir-être pour les salariés d’entreprises. Il se prête en outre particulièrement bien à – et exige même – l’individualisation des parcours RH. Néanmoins, pour qu’il se traduise en expérience positive, il nécessite un niveau élevé d’accompagnement en amont, au cours et au terme des missions. Préparer les salariés à leur immersion associative, veiller à l’atteinte de leurs objectifs et valoriser les savoir-êtres acquis sont autant d’impératifs que peu d’entreprises sont aujourd’hui en mesure de gérer seules.
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