Temps partiel, temps partagé, pluriactivité : vers plus d’épanouissement au travail !

Le blog de Demain 🙌

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Temps partiel, temps partagé, pluriactivité : vers plus d’épanouissement au travail !

il y a + d'1 an
La relation à l’emploi évolue, mais le marché du travail semble bloqué dans le siècle dernier.

Le CDI y est ultradominant. Il concerne 75% des personnes en emploi, seulement 3% de moins - pour 3% de micro-entrepreneurs en plus - qu’en 2014.

Le temps partiel reste quant à lui peu pratiqué. Octroyé avec réticence en entreprise, il est largement subi ou demandé par contrainte (parentalité, proche aidant…) et constitue très souvent un obstacle à l’évolution professionnelle. Près de 20% des personnes en emploi en 2021 l’étaient à temps partiel. Un chiffre qui tombe à 15 et 10% respectivement pour les professions intermédiaires et les cadres. La proportion de femmes à temps partiel étant pour ces catégories 2.5 à 3 fois supérieure à celles des hommes. On devine tristement pourquoi.

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Ce modèle qui semblait convenir aux boomers et à la génération X est-il encore compatible avec le sens et l’épanouissement qu’un nombre grandissant de personnes recherchent aujourd’hui au travail ?


Ikikoi ?


"Ikigaï". Difficile d’aborder l’épanouissement au travail sans évoquer ce concept japonais, qu’on traduit approximativement par "raison d'être". L’Ikigaï fait référence à la recherche d’une signification ou d'un but ainsi qu'à la satisfaction personnelle que l'on ressent à le poursuivre.

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Comment trouver le job qui vous correspond grâce à la méthode Ikigaï ? Rien de plus simple: il suffit de tracer 4 cercles et d’y inscrire tour à tour ce que vous aimez, ce pour quoi vous êtes doué, ce dont le monde a besoin et ce pour quoi vous pouvez être payé. A l’intersection de ces 4 cercles se trouve votre job idéal…

Pas si simple en pratique ! Quel métier me permet de bien vivre de ma passion pour les castors ? Puis-je trouver un job dont le monde ait besoin quand je ne suis doué qu’à faire des slides PowerPoint ? Autant de questions que se posent bon nombre de consultants d’aspirants au job idéal.

Avec la contrainte d’un job à temps plein, l’équation devient vite insoluble et pousse à prioriser le dernier cercle de la méthode : celui du job qui paye.


Un c’est bien. Deux c’est mieux


C’est d’autant plus navrant que l’on se définit presque systématiquement en société à travers son emploi, voire son employeur. Si en soirée vous rencontrez Clark Kent et lui demandez « ce qu’il fait dans la vie » il vous répondra la mine accablée qu’il est juste journaliste. Non pas pour dissimuler une identité secrète mais parce que le Daily Planet n’embauche en France qu’à temps plein.

L’équation de l’épanouissement au travail est pourtant tellement plus simple à résoudre lorsqu’on lève la contrainte de la mono-activité. Les combinaisons d’intersections possibles entre les cercles de la méthode Ikigaï sont logiquement plus nombreuses. Difficile de trouver LE job qui coche 4 cases. Plus simple en revanche d’en conjuguer un qui rémunère bien ses compétences techniques avec une activité d’intérêt général en lien avec sa passion. C’est le principe du slashing - un chouette américanisme popularisé pour désigner la pluriactivité choisie.
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Et partager son temps de travail entre 2 activités a d’autres vertus. Celle d’abord de minimiser le risque de lassitude vis-à-vis de l’une ou l’autre des activités. L’alternance offre une fenêtre de respiration régulière. Tour à tour, les succès de l’une des activités peuvent équilibrer les frustrations rencontrées dans l’autre.

Une seconde activité peut aussi permettre d’enrichir ses compétences, et contribuer ainsi à développer son employabilité. A durée équivalente : deux lignes sur le CV plutôt qu’une.

C’est très bien sur le papier, mais où en est-on en pratique ?


Les pratiques RH évoluent

 
Bonne nouvelle : des tendances émergent ces dernières années pour tendre vers davantage de flexibilité dans la distribution du temps de travail. Welcome to the Jungle identifie même la mise en place d’une politique ambitieuse de temps partiel comme l’une des grandes tendances RH en 2023.

Parmi les pistes évoquées dans l’étude : la mise en place de la semaine de 4 jours en réponse aux aspirations croissantes des salariés à un meilleur équilibre de vie. Son expérimentation récente à grande échelle au Royaume-Uni a permis de confirmer ses bienfaits : productivité maintenue et baisse drastique des facteurs de burn-out, des risques de démission et des jours d’arrêt maladie. Plus de 90% des entreprises participantes ont souhaité poursuivre le dispositif au terme de l’expérimentation.

Autre tendance susceptible de faciliter le partage du temps de travail en entreprise : le jobsharing, une pratique qui consiste à partager entre deux personnes un poste ainsi que les tâches et responsabilités qui lui sont associées. Le fait que sa pratique soit courante en particulier en Suisse, en Allemagne et au Royaume Uni démontre qu’une autre organisation du travail est possible, sans nécessiter des salariés leur disponibilité 5 jours par semaine ou plus.

Mauvaise nouvelle : ces pratiques sont encore marginales en France.

Restent tout de même des leviers à celles et ceux qui souhaitent s’y mettre.


Passer à l’action


Le moyen le plus rapide d’imposer ses règles à son patron est d’être le patron ! Être indépendant permet de maîtriser soi-même la répartition de son temps de travail. Libre à soi d’affecter une partie de ce temps à une cause qui nous tient à cœur, à une activité professionnelle secondaire ou à mal jouer de la guitare sur son canapé. Mais devenir freelance suppose aussi d’accepter tous les risques et défis de l’entrepreneuriat, ce qui ne convient pas à tout le monde.

Le salariat offre davantage de sécurité, mais moins de flexibilité. Difficile de cumuler 2 jobs salariés, faute d’offres - la pluriactivité en France concerne à peine 6% des salariés, exerçant pour la plupart des professions peu qualifiées en temps partiel contraint (sources : Insee, Dares). Seule solution alors : négocier auprès de son employeur un temps partiel choisi afin de pouvoir affecter le temps dégagé à une autre activité, qu’elle soit ou non rémunérée.

Seule solution ou presque.


Et pourquoi pas Demain ?


Vous nous avez vu venir 😇

Si vous cherchez avant tout à travers une deuxième activité à vous rendre utile à la société, le mécénat de compétences est peut-être fait pour vous ! Demain permet en restant salarié à temps plein de son entreprise de consacrer une partie significative de son temps de travail à une association.

Un bon moyen de tester la pluriactivité sans les risques associés et d’œuvrer pour l’intérêt général !

Retrouvez toutes les infos sur comment nous pouvons y aider.
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L'engagement associatif sur son temps de travail : pour ne plus avoir à choisir entre un job qui paye et un job qui compte !